Je crois qu’il n’y a rien de plus beau qu’une femme qui chante de magnifiques chansons. Chan Marshall est devenue avec You are free, une espèce d’icône, une femme mêlant beauté, alcool et rock…Bon Laura n’est pas encore une icône, elle ne le deviendra peut être même jamais, mais peu importe car tout ce qu’on lui demande c’est de sortir d’aussi beaux disques que ce Carbon Glacier, somptueux de bout en bout. Une superbe pochette, de magnifiques morceaux, forcement tristes, une instrumentation juste…Un très beau disque. Des racines de l’Amérique, Laura a puisé du blues, de la country, du jazz, du folk, leurs éléments les plus primaires, et donc les meilleurs. La tristesse du blues, les violons de la country, la batterie feutrée du jazz et la guitare sèche du folk. On retrouve parfois l’influence de Rickie Lee Jones, de Chan Marshall dans les passages les plus rock, mais finalement Carbon Glacier est vraiment un disque à part, où toute les richesses de Laura explosent au grand jour. Elle évite même la chanson cliché du rock féminin, ce genre de chansons un peu trop fleur bleue, pleins de bons sentiments. Non Laura Veirs, joue avec nos sentiments. Elle nous surprend, elle nous séduit. On aimerait qu’elle chante ses chansons rien que pour nous, en nous regardant dans les yeux…Une sorte de fantasme. Carbon Glacier est fabuleux, c’est un disque qui nous met presque les larmes aux yeux, qui est finalement un grand disque de cette musique qu’on aime tant, celle qui vient des tripes, qui fait un petit détour vers le cœur meurtri et qui sort comme avec délicatesse…Et nous, simple auditeur, nous buvons tout cela, comme si c’était le meilleur des vins. Magnifique. En vous remerciant.