> Critiques > Labellisés


  • 11 janvier 2008 /
    Amélie
    “the real name of the fantastic ice cream car”

    rédigé par gdo
      notez cet album


Si je devais baptiser une fille dans l’heure elle se prénommerait Amélie, je la voudrais blonde avec un regard mélancolique et coquine au diapason d’une fossette saillante et gourmande. "nobody cares about Christmas" ainsi commence "forgotten christmas gift" chanson du premier album de la troublante Amélie que vous aurez l’amabilité de ne pas ranger au côté de Cat Power sous peine que je me fâche, ou alors si, mais passez à côté du bonheur de ne pas comprendre que in a bag under the sea n’est pas un morceau qui s’écoute sans rencontrer un choc. Croisé sur nos compilations, de Amélie nous ne connaissons rien mais nous interprétons les images et celles d’Amélie de dos semblant courir le long de la tente d’un cirque et proche de notre univers chaplinesque. Amélie ne doit pas vivre dans le noir, mais elle aime les habitants de celui-ci, alors plutôt que de partir flâner dans des rues noires, elle emmène les fantômes amis, les morts sous les néons de la ville, les grandes roues comme attraction, les trains fantômes en guise de touche finale à un voyage coquin. monsters, titre central de "the real name of the fantastic ice cream" semble sortir de dry un soir de fugue avec David Eugene Edwards, un soir où les fantômes ne font pas peur, mais sont chassés par la puissance d’une voix qui cache mal sa mélancolie pensant plus chasser le casper de Daniel Johnston que les fluorescentes tragédies du tout puissant hollywood. Amélie chante comme une petite fille qui aurait déjà vécu des dizaines de vies et qui nous mettrait non pas en garde mais surtout en appétit, car la chute fait aussi partie du plaisir, le toboggan le moyen de locomotion le plus en adéquation. La fête foraine est forte, émouvante, ricanante, grinçante et véritablement, orchestrée par une jeune fille pétulante et touchante. Les désordres et miracles d’Amélie, un fort joli nom décidément .

Boxson