Old Jerusalem est certainement la plus grande promesse de l’indie rock portugais. Aprés une maquette (en plit avec Alla Pollacca) et des apparitions sur des compilations comme Cais do Rock Vol.4 (Lowfly Records) puis Your Imagination et Looking For Stars sur le très prometteur label Bor_Land, voici, toujours sur ce label, le premier album solo " April ", qui sera quelques mois plus tard élu disque portugais de l’année 2003. Et seulement portugais car Francisco Silva ne jouit pas de la même exposition qu’un britannique ou un américain. Tout au long du disque, nous sommes transportés ailleurs, dans un mondeoù il n’y aurait que l’automne pour saison et où l’humeur serait toujours mélancolique. Le projet étant plus littéraire que musical, il est donc normal que l’écriture (influencée par Steinbeck ou Miguel Torga) ait une place si importante. Pour ce qui est de la musique, l’évocation des noms de Nick Drake ou Will Oldham suffira à situé le style de Old Jerusalem, un style étiquetté country ou neo folk où la mélancolie profonde, presque dépressive est omniprésente. Mais malgré ces rapprochements évidents, les titres de " April " tendent à s’éloigné de leurs modèles tout en conservant leur marque de fabrique, les instruments choisit étant propres à cette musique : banjo, boîte à rythmes, cordes et biensûr l’indispensable guitare acoustique (étudiée par Francisco Silva au conservatoire). Parmis les quatorze titres que composent le disque, une retient plus particulièrement l’attention, la toute dernière " ...You Can Kiss Me... " enregistré à domicile tandis que les treize autres ont eut le droit à un passage dans les AmpStudios de Paulo Miranda (des Unplayable Sofa Guitar). Voix extraites d’un téléviseur au loi, une guitare acoustique et un enregistrement sur un quatre pistes font de ce morceau un de ceux que l’on peut écouter en boucle. A suivre absolument !