Comme le délit de sale gueule évitons de nous arrêter sur l’âge de notre interpréte, très jeune, peut être trop pour chanter des chansons comme les siennes. Si l’ombre de Cat Power est présente, c’est que Sarah se met à nu (don’t leave don’t be afraid) guitare voix, chant proche, son sec. Naïve Sarah l’est (l’inexprimable) mais l’expérience viendra et atténuera un bémol bien loin de rendre cette démo inepte. Mature dans la construction Sarah a compris que l’économie de moyen pouvait sublimer les forces (see you tonight) et qu’un accompagnement simple avait une empreinte résistante même au vent. Réche sans être violente (insoumises) , Sarah a l’assurance de son manque de vertige et joue avec son spleen comme on déchire son pantalon pour se sentir membre d’une communauté. Pénible à écouter dit elle sur à éviter, jamais je ne dirai cela sur cette chronique d’un homme "plein d’expérience". Meilleur espoir feminin.