On prévoyait à la fin du premier EP de Sibyl vane un avenir, le doigt d’or de la haute couture en guise de bibelot commémoratif d’un savoir-faire exemplaire. On ne croyait pas si bien dire tant paradoxes nous offre un groupe à l’évolution ahurissante, à ce demander même si la maison (de couture ?) n’avait pas changé de petites mains. Paradoxes nous en met plein la vue, peut-être trop, élevant le niveau dans la production, mais surtout, se moquant des cadres de la pop (oubliant tout….) lui donnant de la profondeur dans les esquisses. Si la trop grande amplitude dans les échos de la voix finit par lasser, c’est qu’elle rabaisse les envolés (le très radiohead circus), servant de sac de sable à un dirigeable vivant du vent. Mais on ne pourra que ce féliciter que des groupes de notre beau pays (celui aussi des expulsions !) prennent autant de risque dans la grandiloquence. Après Colapsus (cf la compilation à découvrir absolument volume 6) entre autres, un groupe perd le doute pour foncer droit dans un mur de fantasme assumé et vécu de plein fouet, sans prendre garde au possible coups. Les paradoxes sont là, un groupe gagne du terrain en appuyant son style en grossissant le trait. Pas facile à chanter, écoute à dominé, à découvrir sans tarder. Paradoxes ?