J’aime assez cette idée d’enfermement. Aucun sadisme de ma part, juste que quand les yeux ne provoquent plus de sensation l’imagination, "l’œil interne" prend les commandes. Pour safer in the fridge les soft panic ont du vivre dans une cave, à l’écart d’un monde, pour faire autant de bruit dans l’étouffement et à chanter wake up comme si une vie extérieure pouvait leur redonner un espoir de fouler une verte pelouse anglaise, car c’est outre-Manche qu’il faut chercher les rêves du groupe. Si le chant de Wissam désoriente (une sorte de mark hollis en perte d’hélium et la tristesse aux lèvres en moins) il s’appuie sur des accords majeurs, des montées électriques brisant les chaînes de l’emprisonnement. Car c’est bien un groupe qui se libère qui prolonge le bonheur sur un EP qui pourrait faire de soft panic une des bonnes surprises de l’année à venir. On pourra toujours sourire des chapardages (le grand jeu est ouvert sur cast the words away) reste que sans les fenêtres soft panic arrive à faire rentrer de l’air frais dans l’autoproduction pop rock française. Bonne pioche….Pour casser les murailles. Comme un poisson dans l’eau.