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Ce n’est pas celui qui parle le plus fort qui aura raison, ce n’est pas non plus celui qui fera le plus de bruit qui réussira à se faire entendre, c’est en substance ce que nous apprendra le lunaire grunezeit, machine de guerre sournoise qui comme ses poissons des grands fonds, se cache sous le sable pour mieux vous happer dans un lieu de non bruit. Grunezeit est lunaire, car il défi l’attraction terrestre, il appel au vol, il prive les cartésiens de la plus petite parcelle de bon sens, et ramène notre instinct d’enfant qui nous familiarisez au rythme sans aucune réflexion. Lunaire aussi, car comme chez Lynch (silencio est-ce un hasard) les paysages sont les mêmes, les situations pareilles, mais la perception différente suivant le temps dans lequel nous nous trouvons. Le piano par exemple est un objet à la fois de modernité incroyable, mais aussitôt après la remontée d’un traditionalisme plus rassurant. En oscillant entre danger et convivialité de façade, Silencio parvient à nous capter, à nous plonger dans un univers que l’expérience a fini par nous éloigner…le rêve éveillé. Brillant, scintillant, grunezeit film sa propre avancée pour rien nous cacher de sa simplicité touchante. Un grand disque contre la contrariété, un disque qui me ferait bien dire que la vie est bien trop compliqué pour un disque de cette facture, mais je vais tâcher de ne pas parler trop fort, histoire de me faire entendre. Coup de cœur.




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