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Parmi les mots défendus comme la corde l’est pour le théâtre, Obispo est un mot de six lettres qui provoquent immanquablement chez moi des envies soit de meurtre ou de réincarnation en Nostradamus musical. Yael Naim a eu donc le privilège de travailler avec le diable de la mauvaise chanson française, un diablotin aussi fielleux qu’un clou de girofle en plein milieu d’une tranche de roti de porc. Alors si Yael est sur cette page c’est qu’elle n’avait pas signé de pacte avec le diable, mais plutôt s’est servi de son dos comme d’un marche pieds (l’image me fait….comment vous dire sans vulgaire….plaisir). Pour cet album Yael s’est affranchi comme Feist a pu le faire de Gonzales (sauf que dans le cas de Feist avec le Gonzo elle volait déjà pas mal), et la comparaison n’est pas innocente. On imagine allègrement les publicitaires se jeter sur New Soul pour vendre un produit de haute technologie ou un prochain forfait mobile. Signant des chansons pop soyeuses et léchées, Yael Naim à l’image de la canadienne agrandit la pop, le tout en anglais en français et en Yiddish, car Yael impose cette langue pas familière de la pop (le sublime Paris est un plus qu’un pont entre deux rives). Bonne surprise, grand saut, Yael Naim est un espoir pour tous, il y a une vie après Obispo. A découvrir.




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