Ce split album transatlantique entre les américains de Neptune et les Lyonnais de One Second Riot, est la rencontre entre deux générations et deux façons de faire de la musique comme on dynamiterait un pont. Neptune c’est tout d’abord l’art de faire de la musique avec tout ce qu’ils peuvent trouver, finissant par faire un instrument avec ce qui aurait dû finir dans un centre de tri. Ensuite c’est avant tout l’expérimentation sonore au milieu d’une musique punk, qui s’exclue de la sauvagerie en s’entourant de bruits hybrides. Neptune est un sentridoh bruitiste, une sorte de Moe Staiano plus mélodique. Pour One Second Riot est plus rentré que son prédécesseur, car tout est plus contenu, comme bandant un arc pour ne jamais lâcher la flèche. La trilogie offerte, cute, paste (meilleur morceau de ce split album), faces flirt avec les rives de la musique industrielle, s’en éloignant toujours dans une posture courbée, obligatoire quand on avance autant avec le frein à main. Je ne sais si c’est le bruit du disque qui aura conduit au rapprochement des deux continents, il est sûr que de grandes fissures vont naître.