Dans les grandes années de nulle part ailleurs, un module surclassait tout le reste, un module de fin de parcours qui rendait sa légitimité et son intérêt à la télé. Le comité de visionnage d’Edouard Baer explosait les codes et les coutumes de la télévision, pouvant rendre à l’acte ses lettres de noblesses. L’incongruité de reprendre Joy division en bossa nova aurait pu faire parti de ce vaste champ en culture permanente. Des années après c’est nouvelle vague qui fera ce pas en avant vers l’impossible, reprendre des classiques de joy division, xtc ou encore cure, donnant à un pan souvent noir du rock un brin de sensualité que l’on ne pouvait soupçonner en les écoutant. Si love will tear us appart a quand même du mal à passer, guns of Brixton, making plans nigel ou a forrest s’imposent d’eux même, pouvant même se départir de cette peau usée qui peux encore coller sur pas mal de titres. Des filles (camille oh camille !!), un brin de courage et de détachement font que nouvelle vague éclate le code bien établi de la reprise tiroir-caisse trop souvent usitée. Un éclatement des us et coutumes dans le monde de la musique comme Baer à la télé, le nez rouge potache en moins et ce brin de foli manquant sur la longueur. Charmant et déroutant.