Ce troisième album de O. Laam, le bien nommé monolithe arrive alors que la télé européenne avait tenté, le temps d’une soirée iconoclaste et débordante d’imagination, de communiquer avec nos voisins supposés, les mal nommés martiens. Monolithe aurait pu être envoyé chez nos voisins afin de faire comprendre à ceux-ci qu’ici sur la planète bleue on ne rigole pas avec une chose c’est le rythme, et qu’ils ont intérêt à être aussi " rouagés " qu’un cyborg afin de pourvoir suivre une science que seul l’homme peut se targuer de maîtriser, avec bien sur le chien autour de sa queue. On pourra se servir de syllabus of erros comme hymne de la société des planètes, sorte d’ONU du système solaire, faire de silviphoebia une chanson de la jeunesse éternelle aux couleurs du pays du soleil levant. On pourra aussi prendre monolithe comme l’énorme distraction, d’une crise de folie qui aura le mérite à la fois de jouer du rock au botempi sans que cela paraisse incongru, de mélanger le superflu et le minimal avec la grandiloquence d’une techno virulente et aspirante. Avec monolithe nous sommes les rois d’une possible guerre du monde, car nous inventons la rythmique du temps. 2006 l’odyssée du beat.