Bouh, c’est comme cela que les fées nous acceuillent. Ces fées n’ont rien de lumineux, pas de représentation luxuriante, volant une baguette à la main, restaurant le bonheur autour d’elle. Là les fées quand elles parlent de justice c’est avec la froideur du corps après réception d’une balle. Si l’on pense irrémédiablement à Noir Désir pour le choix des mots, le dernier album des Hurleurs place son ombre. Cette même tension palpable mais doucement laissée sur le bas côté (des mots, du sang) pour ne pas transformer la fée en cruelle hystérique ou sous prozac. Les fées sont froides, mais rechauffent les 365 jours ouvrables, lui enlevant le bruit du marteau piqueur toulousain contre l’état présent pour lui offrir une flûte est une nouvelle chance de parvenir un peu plus loin. Concentrées jusqu’au bout, les fées auront gagné la guerre, celle des sentiments. Un coup de baguette magique.