Suite à une écoute post chronique, un goût désagréable s’est proposé à ma bouche, celui du jugement raté. Et si Lonah m’avait dupé par un maniérisme qui m’aurait plus fait tourné la tête que trouvé mes esprits. Il me restait l’attente, le retour histoire de savoir. Lonah fait parti de cette nouvelle scène française de Verone à Vinaya, une scène élevée tout aussi bien dans la musique électronique allant de la french touch au trip hop, que dans les recueils de poésie. Avec ce EP cette fois si nous savons. Lonah réalise une musique fusionnelle, dans laquelle la voix de Raphaëlle nous promet le tournis. De air (sur 1) en passant par le jazzy (3), Raphaëlle se transforme en une Chan Marshall qui aurait laissé les râles dans les loges. Si on perd en suggestion on gagne en intensité déjà palpable dans cette musique. Dans un univers " à part " Lonah réalise (comme Verone sur son dernier album) un pont entre texte poétique et mélodie sous un déluge (le fantastique 4). Ce EP plus ramassé que les pièces assoit un groupe en haut d’une pyramide que l’harmonie a construit. Refusant l’oublie. Subjuguant.