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Il y a plusieurs alternatives à sa propre dégradation voire la mort, il y a le très radical et implacable suicide, certains graphologues végétariens connaissent la scarification, puis il y a la troisième catégorie celle des têtes bien faites, des talentueux à qui on voudrait pomper l’inspiration et le talent pour en faire quelque chose de grandiose. Une paille dans la tête de Stephen Malkmus serait donc mon remède à ma propre médiocrité, à moins que sous les pavés les soixante-huitards nous aient menti en nous promettant la plage. Dire que nous nous ennuyons tout au long des dix morceaux de ce real emotional trash serait mentir, dire que le disque nous énerve serait plus proche de la vérité. Comment le petit géni de Pavement peut-il prendre du plaisir dans ces errances ? (hopscotch willy est aussi imbuvable qu’un morceau des Doors sous acide). Comment peut-il laisser sa guitare prendre le pouvoir et laisser l’inspiration se la glander sur un hamac en écoutant slanted and enchanted. A la décharge de Stephen Malkmus on reconnaîtra que l’on ne le juge plus qu’à l’aune de ses disques passés avec Pavement, mais comment pourrait-il en être autrement. Mais Stephen Malkmus doit s’en foutre de tout cela, la nonchalance attitude semblant lui aller plus que de retrouver la clef de son coffre fort. Une paille, vite une paille.




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