Derrière des allures de déglingues pas très sexy, se cachent une jonction improbable, encore plus improbable que la jonction entre l’Angleterre et la France. Mystechs seraient ce pont, car au grand jour, entre une électronique débraillée et rouillée qui rencontrerait un rock primitif mais fait avec les moyens d’un bord pauvre, le tout sous la présidence d’un Elvis costello sans lunettes, se prenant les murs en pleine tronche. Allant jusqu’à reprendre superbement Brian Eno (on some faraway beach) les Mystechs auront avec cet album la faculté de rendre kitsch une techno/rock de facture agressive et malpropre. City folk est l’album que l’on redouterait de n’importe quel groupe, mais que les mystechs arrivent à soigner dans un champs de plantes comestibles. A découvrir avant que les masques tombent et que la farce qui se cache derrière tout cela devienne commune à beaucoup. A beautiful world ils disent, et nous d’aimer vraiment le leur, sans retenue, même pas la périlleuse traversée avec comme précipice le mauvais goût. Bonne pioche.