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  • 8 janvier 2008 /
    Swell
    “South of the rain and snow” (Talitres)

    rédigé par Jim
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Le portait du groupe maudit condamné à jouer dans la pénombre vous le connaissez par coeur, on vous l’a déjà dressé récemment avec Idaho et Sun Kil Moon. Cette étiquette collerait parfaitement à Swell si on désirait retracer la « carrière » de ce groupe singulier qui a, en vain, tenté de sortir du lot. Tiraillé entre un rock obscur (Well ?) et un folk obsédant (le plébiscité 41), Swell a donné tout son sens aux termes indépendant et underground dans les années 90. Depuis, suite à des productions moins convaincantes, David Freel et ses acolytes ont été mis au ban de la scène alternative, de façon provisoire évidemment. Car même si l’annonce d’un retour aux affaires de Swell n’est pas de nature à susciter l’intérêt des masses, on ne prend pas trop de risque en prédisant que South of the rain and snow figurera en bonne position dans les tops de fin d’année. Hébergé par Talitres (dont le catalogue ne cesse de s’étoffer), (Swell), qui s’écrit désormais entre parenthèses, est aujourd’hui le projet d’un homme, David Freel, resté seul à la barre du navire. Sans rompre totalement avec l’électricité qui caractérisait l’ancien son de Swell, David Freel signe un opus à la production lo-fi, privilégiant une instrumentation minimaliste mais soignée. Plus touchantes que celles de Mark Linkous (Sparklehorse), les dix compositions dévoilent un songwriting désabusé mais renversant (Troubles loves you, Saved by summer) qui se pose subtilement sur quelques touches de clavier et une rythmique légère. L’humeur générale est morose et grisâtre mais la longue route vers l’épure s’achève dans une ambiance plutôt apaisée (The measure of this moment), signe que le songwriter garde les pieds sur terre (Waiting for a beer). N’ayant rien à envier aux canons du genre, South of the rain and snow est un disque magnifique.




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