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On ne dira jamais assez de bien du tunnel sous la manche, de la possibilité donnée aux cohortes de supporters du quinze anglais, de pouvoir rentrer chez eux avec des breuvages de notre patrimoine dans le coffre de leur voiture à trois roues. Pour la musique, le tunnel a rapproché également les peuples, mais parfois pour des mauvaises choses, comme de nous faire porter le chapeau sur le succès d’un type comme Murray Head, dont le talent à peine celui de mon boucher dans la fabrication d’un steak haché. Ce tunnel permet aussi le passage facile d’une armée, la dernière comme ils se présentent. Venant de Londres ce quintette a ce je ne sais quoi de revival 90’s, avec comme point de jointure le fantastique « a day like any other », chanson qui ranime en moi l’envie de réécouter le Belly de la belle Tanya Donelly. Groupe ouvertement sous influence, The Last Army est certainement le bon groupe au bon moment, celui qui nous offre une pop fureteuse sans être égocentrique et imbus de sa propre dégénérescence voulue. The Last Army se sert des plans d’attaque de ses ainés, faisant resurgir les mémoires des généraux Family Cat, Inspiral Carpets, House of Love ou Pixies. Alors que Coldplay inonde le Royaume Uni, et par voie de canalisation l’Europe de ses flatulences à peine supportables même par quelqu’un fragile des sinus, la guerre est ouverte. Montons des barricades et jetons à la face du monde les chansons simples imparables (« « little soldiers (hold on !) » / « broken down in London town » / « this is when the heartache begins »….), de ce groupe qui nous donnerait presque envie de suivre un Angleterre/France au stade de France avec Murray head, mangeant un steak de mon boucher en écoutant Coldplay un soir d’aphonie. Une certaine idée de la pop rock n’est pas morte, le combat reprend de plus belle. Jolie découverte.




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