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On le tient. Le next big thing. On le tient. Tâchons de ne pas nous comporter en parfaits idiots les yeux trop rivés sur d’autres et le regard à l’opposé de la direction qu’emprunte ce groupe. Apartment, puisqu’il s’agit d’eux, n’attend que vous. Apartment ? Des Killers qui sentiraient plus la bite et l’atelier humide que le Calvin Klein. Des Interpol qui ne poseraient pas leurs mains manucurées sur une Chloë Sevigny accorte à l’heure où les roadies réveillent leurs hernies discales mais proposeraient au moins de ranger les pieds de micro. Apartment et non The Apartments. Même si les premiers maîtrisent ce savoir-faire de la mélodie pop à dentelles dont les seconds déposèrent, ou peu s’en faut, la marque. Et de mélodies Everyone Says I’m Paranoid nous en gratifient. Cet EP de deux titres nous proposent rien moins que le futur immédiat : l’art-rock post Franz-Ferdinand. Moins dansant (quoique). Plus cérébral. Prenez " Everyone Says I’m Paranoid " en face A. Une basse droite et sèche et un beat désaxé en réponse élèvent les fondements d’une cathédrale gothique percée de lumière par les motifs-vitraux d’une guitare à la Marr. C’est la Cathédrale de Wells dans votre salon. Et à pas cher encore. En face B, " June, July " où quand Arcade Fire, puisqu’il faudra désormais se résoudre à les citer en référence, se pose en précepteur ès profondeur et incarnation de l’élève Killers. Le tout traversé par la voix pour le moins convaincue de son bon droit de David Caggiari. Avouez-le The Killers qui vendent du chocolat et passe en générique de Confessions Intimes ça commence à vous embarrasser. La solution vous la connaissez. Non ?




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