De dos ce bon Ned ferait penser à un Strocks en vadrouille et sur les premières notes (« fade way ») il semble compiler en version ramassée tout ce que Radiohead a pu porter comme costume de l’avènement de Creep. Pourtant Ned Evett a un petit côté Bob Mould dans la construction de ses morceaux, dans l’approximation des refrains qui ne doivent pas être le climax d’un terrain délaissé. Sauf que ces morceaux plutôt que de les jouer avec une électricité rêche et sans concession, ils les accoquinent avec Lenny Kravitz ou le pire de Ben Harper. Avec « fear » notre chevelu tient un tube, sauf que celui-ci sent la reprise à plein nez. Sans jamais pousser les limites j’ai enfin compris que Ned avait adhéré à la campagne de Bayrou, cette croisade presque attachante car perdu d’avance, en appelant son album middle of the middle, et en utilisant la couleur orange comme une dominante de sa pochette. Si Ned bégayait je n’aurais pas été surpris de sa provenance de Pau. Plein d’espoir nous reviendrons voir Ned, quand il aura fait sa mue et qu’il ne sera pas seulement la star dans son quartier, il a en plus l’ironie facile le garçon. A suivre.