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Oh toi cafard du marin qui ne trouve dans le port que des raisons de retourner dans le roulis des mers déchainées, oh toi qui donne au pull marin et au bonnet humide et brillant des gouttelettes retenues par la laine, oh toi voici ta bande son. Si tu avais des doutes dans la possibilité de te caractériser par des mots ou de la musique James Yorkston a eu ta peau. Le bateau ivre de bière et de sueur est ton lieu de villégiature préférée, alors James t’en a fait un joli, une coquille à la Méliès sur lequel un chat ronronnerait. Il t’a fait des chansons de houle légère, des mélodies sous la brume un soir au milieu de nulle part quand la discussion ne se fait qu’avec son inconscient et avec sa peur. James n’est pas rancunier car l’écrin est beau, peut être trop pour des pensées si mélancoliques et empreintes d’un malaise certain. « When the haar rolls in » est un vague de fond, un disque pas sourd mais venimeux comme un tourbillon qui drague l’œil pour vous entrainer dans le noir. Comme un guide dans une nuit sans étoile.




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