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Interview express de Clément de The Wedding Soundtrack réalisée lors d’un concert au Pop In, Paris, le 14 décembre 2005.

The Wedding Soundtrack a sorti un album en 2004 chez Another record, " Sing along before you drown " ; vous vous apprêtez à sortir un nouvel album. Peux-tu nous en parler ?

— Le premier album avait été fait seul et depuis j’ai rencontré Mathilde et Simon. La vie a changé et c’est parti d’un song writing déjà un peu bizarre a quelque chose de plus éclaté avec des frontières qui s’étirent. Le deuxième album s’est donc écrit sans se poser de questions, on voulait donner le meilleur de ce que l’on pouvait faire. Il y avait des choses que l’on voulait explorer, ce qui a donné un mélange de chanson plus rock n’ roll , comme tu le disais tout-à l’heure dans l’esprit de Pavement (NDLR : je confirme le sublime effet ultra foutraque de leur prestation au Pop In qui rappelle aussi bien Elliot Smith, Lou Barlow que les Pavement du début…) et puis aussi de choses plus orchestrées, on a eu la chance de travailler avec un excellent pianiste qui a fait une reprise d’un de nos morceaux. C’est un super pianiste spécialiste de Ravel. C’est assez ahurissant de voir le travail qu’il a fait sur ce morceau. On a essayé de chercher dans beaucoup de direction.

Que réponds-tu à ceux qui comparent ta voix à celle de Bright Eyes ?

— Moi j’ai découvert Bright Eyes parce que l’on comparait ma voix à la sienne. Du coup j’ai écouté, j’ai aimé. Donc je prends surtout pas çà comme une insulte. Cà ne me gène pas, disons que si on me comparait à Brian Molko, ce serait un autre débat.

Tu fais partie d’un label qui est très lié à Internet, quel est ton opinion sur les projets de lois sur les DRM ?

— Mon opinion, c’est juste que c’est très con (sic) !! On fait un truc, on essaye de la donner aux gens. Et d’un coup on ne sait pas pourquoi, on n’a plus le droit de " donner " notre musique aux gens ! Quelque part c’est quand même notre truc, donc on devrait avoir le droit de le donner ou pas ! C’est donc totalement absurde. Ma réflexion ne va pas vraiment au delà. Maintenant j’ai des gens dans mon entourage qui travaillent pour Lynux et je comprends que çà puisse les gêner dans une autre mesure. Mais quelque part c’est la même démarche . Eux travaillent à développer des logiciels et nous, on travaille sur de la musique. Mais que soudainement on devienne hors-la-loi, c’est à devenir dingue .