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Interview réalisée en octobre 2004.

Un grand merci à Tamarra Williamson ainsi qu’à Christophe d’Ocean-Music pour sa traduction et sa disponibilité.

Je t’ai découvert pendant la black session de c’est lenoir, comment ce fait il que nous te découvrions seulement maintenant ?

— Tamarra : J’ai toujours entendu de la part de l’industrie musicale et des maisons de disques que ma musique n’était pas " marketable ", ils semblent l’aimer mais ne savent pas la vendre. Il est difficile que ton cd arrive jusqu’à la platine des gens sans promotion et sans investissement d’argent, ce qui fait que peu de gens ont écouté mes titres. Les oreilles des Européens sont certainement plus ouvertes que celles des Canadiens et j’espère jouer de plus en plus ici maintenant qu’Ocean Music sort mes albums.

Comment définirais tu " the arms of ed " ton nouvel opus ?

— Tamarra : Plein et Vide

Pour l’enregistrement tu vis reclus au fin fond d’une forêt au Canada ? Tu ne pourrais pas arriver à ce résultat dans l’agitation de la ville ?

— Tamarra : En fait, une partie cet album est enregistré à Toronto et il a plu tout le temps de l’enregistrement ce qui était superbe, c’est bon d’être à l’intérieur et de faire de la musique pendant que la pluie tombe.

Les histoires de ce disque finissent elles par en fin de compte se rejoindre ?

— Tamarra : Certainement.

Tu t’inspires principalement de ton entourage pour écrire, où c’est une thématique de ce disque ?

— Tamarra : Et bien je passe beaucoup de temps à penser à ma famille et à mes amis proches, il sont une source constante d’inspiration, j’adore les enregistrer au téléphone quand ils ne sont pas au courant, c’est super drôle enfin pour moi bien sur …

Avec ces arrangements sublimes tu Sembles très proche à l’écoute du disque. C’est le but pour toi de rentrer dans l’intimité des gens sans la percevoir, juste en musique ?

— Tamarra : Oui.

Pourrais tu travailler seule à l’avenir ?

— Tamarra : C’est quasi fait, je suis en train d’enregistrer un album complètement solo.

Tu te sens proche de la scène folk américaine, des gens comme will oldham, tarnation, cat power….On sent une filiation entre vous ? D’ailleurs de qui te sens tu proche sur la scène actuelle ?

— Tamarra : Et bien …. La personne qui m’a vraiment épaté récemment, c’est Shannon Wright, elle était vraiment étourdissante et étonnante sur la tournée des " Femmes s’en Mêlent ", je crois que c’est la plus sexy de tous les mecs que j’ai pu voir sur scène jusqu’à présent…

Tu as commencé à jouer de la musique dans quelle circonstance ?

— Tamarra : Je crois que j’ai commencé à enregistrer j’avais 18 ans, j’ai aimé ça dès que j’ai acheté un 4 pistes et que j’ai commencé à l’expérimenter. Les gros studios sont un peu effrayant.

Y a t’il à la base une envie de tuer la solitude et la peur ?

— Tamarra : Tu sais à l’école j’étais la petit fille grosse avec les cheveux lisses et des lunettes alors la musique a toujours été un échappatoire mais pas vraiment de peur ni d’envie de tuer la solitude, juste un moyen d’aller au delà des choses.

Quand as tu pris conscience que ta voix pouvait être aussi porteuse d’émotion ?

— Tamarra : J’ai fait pleurer ma mère quand j’avais 10 ans et j’ai su que j’avais à travailler sur ma tonalité à ce moment là.

Tu sembles marquée par le passé tout en vivant pleinement le présent. Il n’y a pas parfois le désir d’échapper au temps comme tu peux le faire avec ce disque ?

— Tamarra : J’essaye de faire une musique qui n’est pas marquée par le temps actuel, sans gimmicks, j’espère vraiment que tu seras capable d’écouter " The arms of Ed " dans 20 ans et que le son sera toujours actuel.

Pourrais tu revenir en Europe sans perdre ton son, sans perdre ce qui se marie le mieux à toi ?

— Tamarra : Peut-être. Je suis un peu déconnecté de la scène musicale parce que je vis à la campagne, loin de la précipitation d’une grande ville alors ?

Pour finir une question qui me turlupine…qui est Ed ?

— Tamarra : Le mari de ma soeur. Il est mort d’un cancer quand j’enregistrais cet album…

Un dernier mot ?

— Tamarra : J’ai pris beaucoup de plaisir à répondre à tes questions, et j’espère avoir répondu assez ? Tu sais, j’ai très peu l’habitude de parler de moi de façon trop intime. Merci beaucoup pour ton écoute. .



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