Que seriez vous devenues si vous aviez tourné un soir le bouton de votre radio plutôt vers le zegut de RTL alors qu’un peut plus haut il y avait Lenoir sur inter qui passait le dernier my Bloody Valentine, ou que Ride était en concert du festival des inrocks. A l’heure qu’il est vous seriez probablement en train de lire le dernier Musso, avant de regarder un débat populiste sur direct 8. Les mauvaises rencontres sont multiples, heureusement les bonnes aussi. AMute nous l’avions rencontré avec « The sea horse limbo », premier album ambitieux et fureteur qui ne laissait rien présagé de la suite donnée à ce projet. Car « Infernal Heights For A Drama » est certainement le résultat d’une mauvaise rencontre. Du désir de fouiller, AMute n’a rien gardé, comme si ce disque s’était imposé à lui, sans que sa volonté ne puisse le stopper. Il ne reste rien ici qui ne se rapproche les efforts passés, et l’on songe au pire, et si AMute était tombé dans les disques de NIN comme dans un labyrinthe sans pouvoir en sortir. Alors il en ressort des chansons terrifiantes comme l’est « May Faint », mais l’ensemble laisse un goût acre, celui de la dépossession. Le métal est dans la machine, et l’inspiration semble figée. Biltzkrieg dévoyée, « Infernal Heights For A dream » est le disque de Trent Treznor aurait réalisé si il était tombé au pied du mur des flamands roses. Déception.