> Critiques > Labellisés



Il en aura fallu du temps avant d’avoir une suite au superbe « time we spent together », terrain d’espoir que nous espérions pas sans suite. Exsonvaldes était déjà sur notre première compilation, et à l’époque si nous pouvions émettre des doutes sur la longévité du groupe, c’est que ses compositions ne se détachaient pas encore de références évidentes. Un long format plus tard, les parisiens nous arrivent avec la preuve que la maturation, comme pour les produits vinicoles, est parfois un signe de bénédicité (certes à ce compte le prochain My Bloody Valentine sera un chef d’œuvre insurpassable). Envoyé en éclaireur le single « Lali » était dépositaire d’un message fort, nous montrant un groupe relâché, voir carrément cool, exorcisé d’une tension pop rock amenant au lyrisme. Avec « Lali » les parisiens s’autorisaient un pas de danse tranquille le temps d’un single rare dans le paysage franco français qui ne sait pas porter un vêtement sans y laisser l’étiquette, histoire que le prix nous rendent l’écoute plus orientée. L’exemple de la mutation n’est pas le seul. « Last Year » est un autre exemple de maitrise. Quand le rythme s’emballe Simon garde sa ligne, le chant toujours à la lisière de la souffrance et de la féminité. C’est ici qu’il faudra aussi chercher le point fort d’exonvaldes, car la voix de Simon n’a pas son pareil pour donner à l’agonie le droit de demander l’asile politique en enfer. Chant tout aussi fragile que maitrisée servant des chansons qui elles gagnent en épaisseur, en profondeur. Si avant le gros plan était utilisé sans contre champ, Exsonvaldes parvient à donner du relief à ses mélodies. En témoigne « Everything I See » chanson simple mais rendu énorme par ses rajouts progressifs, ses cascades, ses roulades, ses moments de piétés rares grâce à cette voix qui ici sait se faire douce, se lover autour d’un pilier piquant sans pour autant crier à la mort. Toujours à la recherche du déséquilibre (« I Know » en est une autre preuve) exsonvaldes a la grâce du funambule, mais aussi la violence latente qui découle de sa simple vue et des risques afférents. Démonstration que le temps peu porter conseil, mais parfois nous submerger, « Near The Edge Of Something Beautiful » va le rattraper le temps, s’installant pour longtemps dans nos oreilles. Comment tutoyer le sublime




 autres albums


 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.