On a dit du Minitel la même chose du Concorde ou d’ Ariane à savoir : "avant même sa sortie, ce projet sera dépassé". Baden Baden nous livre un premier album aux influences indie rock ultra-marquées, on peut penser à la première écoute que ce groupe n’amène rien de très nouveau. Je vais défendre ce projet car j’ai toujours eu un faible pour le Minitel... D’abord, les mélodies de Baden Baden sont admirables, douces, et mélancoliques à souhait, si bien qu’elles nous restent en tête, et on continue de les fredonner des heures durant, parce que l’écriture est habile et rarement autant de finesse n’a été entendue dans le rock indé hexagonal, c’est pour cela que Baden Baden est destiné aux tubes. Là où il serait trop évident de s’étendre sur une quantité de groupes célèbres auxquels Baden Baden peut être comparé inéquitablement, je me contenterai de saluer la maîtrise du mixage de cet album, chaque instrument (et il y en a de toutes sortes), les orchestrations, les bidouillages sonores sont mesurés sans trahir les mélodies mais pour les sublimer et emporter définitivement l’auditeur. Un premier jet de Baden Baden, qui devra prendre les chemins de traverses, afin d’éviter des allusions systématiques avec leurs pères, pour se hisser en haut des charts, et envoyer comme internet l’a fait pour le Minitel, Radiohead et Blur au musée.

un concert à la fléche d’or de chez peanuts

BadenBadenBaden/Myspace