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Si « Flesh Is Grass », envoyé en éclaireur, nous avait aiguillé sur les possibilités du groupe, nous étions loin d’attendre un tel disque. Si l’on attend depuis des lustres un album de Nick Cave reprenant Kurt Weil, The Cesarians l’a fait. Pour ce disque éponyme, on ne sent pas le studio feutré, on ne sent pas le luxe, on devine par contre une classe immense, un enregistrement dans une pièce humide et chaude, mais avec des musiciens en costume, le port du cou altier. Le thé peut aller se rhabiller, ici on cherche l’élitisme pour tenir encore debout et chanter sur des titres aussi tournoyant que « Too Soon Is Never Again ». Dans l’esprit cabaret, sans convoquer la grandiloquence et la couleur vulgaire, The Cesarians nous entraine dans une fête qui n’est pas nous rappeler celle dans laquelle John Merrick sera entrainé dans le chef d’œuvre victorien de Lynch. Viscéralement rock, cette musique se laisse bercer par des excès, se cognant dans des cuivres à la tenue remarquable, faisant oublier des guitares absentes, mais rodant autour de cette musique. Des cuivres, un piano et une batterie pour une formule qui ferait chavirer n’importe qui. Si Brel était en vie, il commanderait certainement une tournée commune avec The Cesarians, s’offrant du même coup, une sortie de piste la tête embrumée.




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