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Quelle question saugrenue alors que Soan vient de gagner un radio crochet télévisé. La « rebellitude » n’est donc pas prêt de mourir, même si celle actuelle, c’est un peut comme un sushi sous vide, c’est formaté, c’est ascétise, et surtout si très cynique. Jeepster se pose la question car il n’est pas rebelle, enfin si, si l’on considère, et à raison, que de ne pas se caller sur des rails, et déjà une forme de non compromission à l’égard des codes. Décadent, sans cesse, comme un pro du BMX à chercher l’endroit où la roue arrière va perdre de son adhérence, Jeepster est surtout un groupe de pop brillante et décomplexé. Ces chansons sont comme des enfants sages sortant de chez Weezer (Ex Oh / Sweet 1:23), des enfants que le groupe ne laisserait pas grandir, pour rapidement passer à autre chose. S’appuyant sur une basse qui ne perd pas une minute pour faire danser (Write The End fFrst), Jeepster se sert des guitares pour garantir la vitesse et le cap (le tubesque et détonnant « You Can’t Stop)), et des vagues de synthé pour nous en faire voir de toutes les couleurs. Après Hatcham Social, et alors que The Horrors semblent en être le porte drapeau, une jeunesse, non dénué d’ambition, pense à redonner aux années 90 un coup de ripolin. L’indie pop rock le mérite amplement. Loin du slim, du sexe ou du maniérisme et des crèmes de soir, des jeunes gens réinventent la meilleure époque des labels indépendants, l’époque des Volume, de Sarah Records et des Inrockuptibles mensuel. Ne nous rebellons pas contre Jeepster, approuvons




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