Trio nous arrivant de Chambery Rosemary a dû profiter de la dernière brocante du coin, pour fouiller dans les cartons du grand frère parti faire sa vie ailleurs. Dans ces cartons trainaient les disques de Nirvana de Mudhoney et autre apôtre du grunge, cette musique à la définition multiple, jusqu’au fantastique, bout de fromage entre les orteils de la bouche d’une pigiste d’Antenne 2 faisant le journal de la nuit l’été. Rosemary a alors remarqué que le grunge c’était avant tout du punk qui serait payé des cours de solfège avec des heures passé à vendre des chicken chips, les cheveux encore gras de la friture du jour. Du coup le groupe peut se targuer de na pas passer ses compositions à la douche, et de ne pas leur donner une once de présentation permettant de passer sans peine les vigiles des soirées ploucs de Jean Roch. Sans avoir une imagination qui pourrait nous inciter à vider notre LEP pour produire un album, Rosemary garde en mémoire le sens premier du mot honnêteté à défaut de trouver pour le moment la clé d’une forme de virtuosité. Le grunge pourrait redevenir à la mode, et Rosemary l’a bien compris.