Je ne sais pas pourquoi, mais il difficile parfois de ne pas parler d’un disque. Il vous accompagne, il tente de vous séduire, vous ne voulez pas vous coucher dés la première écoute, vous lui tournez le dos, puis vous prenez un verre avec, et vous finissez par vous laisser aller, avec confidences et caresses à l’appuis. Avec ce disque de Norscq on est dans le domaine de l’amour passionnel, tout à la fois adorant bouger son corps sur les rythmes chaloupés de « En Fait Il Etait Complètement Défoncé Par La Marijuana Et Se Sentait Joyeux Comme Un Ouistiti », mais dans le même détestant, se frottant comme on se frotterait à un papier de ponçage avec « Dis Moi Que Tu Acceptes Et Qu’Enfin La Lumière Soit, Ou Mieux, Que La Chaleur Soit ». Et là lecteur, tu te dis, qu’est ce que c’est que c’est titre à rallonge, n’est ce pas un subterfuge du chroniqueur, qui par celui ci va pouvoir atteindre son quota de signes pour une chronique. Et bien non, car « Gelatinosa Substancia » est un disque qui compte une histoire improbable, tellement improbable qu’elle ne se fond pas dans le paysage d’une narration normale. Avec Norscq le regard est oblique, les parallèles sont parties se promener chez Stockhausen pour en revenir totalement détruites par leur condition si précaire, et les coins sont mollassons, pouvant à chaque instant changer d’angle. Disque difficile, mais joueur, ce « Gelatinosa Substancia » est une expérience sonore et sonique, qui comme une spirale infernale, finie par nous engloutir.