Non, ce disque n’est pas une utopie manifeste, après un Copenhague ridicule, qui a montré que le monde ne tournait définitivement pas rond. The Kingdom Green est pourtant bien un disque au naturel, un opus dans lequel la musique semble se fondre dans un univers minérale. Avec une base acoustique Michael Cottone réalise des expérimentations sonores, mélangeant cette base avec des hasards qu’ils soient purement électroniques ou organiques, piochant dans ce que la terre a de plus beau, la nature. Il en découle des moments très suggestifs, proposant à l’auditeur de voir défiler les quatre saisons, sans aucun phénomène dangereux. Loin de la musique planante qui n’a qu’une fonction, nous endormir, celle de The Green Kingdom serait de nous faire voyager tel une étamine se détachant d’une fleur, et survolant les lacs, les rivières, les forêts, au grés des doux vents. Fatalement onirique, cette musique nous berce sans jamais nous endormir en nous ennuyant, elle nous propose plutôt de nous questionner sur la modernité, et sa propension à pourvoir communiquer avec ce qui traverse le temps, la nature…la vie. Une belle leçon