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Ce nouveau projet de Amaury Cambuzat se situerait entre Sonic Youth et Arvo Pärt. Avouez que des contrées aussi vastes pouvaient laisser des espoirs de dépaysement. Nous nous délections d’avance de voir la tête des créateurs de GPS musicaux, anéanti de ne pouvoir aiguiller leurs abonnés.

Et bien c’est même mieux que cela, car Chaos Physique n’est pas le pays entre les deux, mais le projet s’est vite transformé en une balle de tennis que les deux (Sonic et Arvo) se seraient renvoyées, donnant aux revers ou aux coups droits des teintes prononcées. C’est L’ombre de « Washing Machine » est plus qu’évident sur le disque, on y retrouve des longues plages répétitives strillées par des bruits, des dissonances. Ce magma en fusion porte alors des textes qui sont à la chanson ce que le découpage ou l’écriture instinctive sont à l’art. Les sens auditifs sont alors chahutés de tout part, on ne sait plus vraiment à quelle oreille confier ces titres, une trouverait « Jeux De Promesses » complètement militaire alors que l’autre entendrait dans cette rythmique le souffle d’un homme qui avance pour ne pas laisser sa poésie s’affaiblir et sécher sur place. En pointant l’une d’elles on peut même entendre le fantôme de la voix de Kim Gordon tenter une percer.

Si l’on excepte sur « Neutrons Protons » qui est une plage construite comme un rouleau compresseur, ou une explosion atomique décomposée en deux minutes, le Chaos n’est pas Physique mais sensoriel. La longue plage terminale est un bon résumé de cet esprit du bing bang, mais comme celui d’un élastique qui servirait de laine, et qui, après des tensions et des torsions finiraient pas craquer.

Immersion dans le noyau de la création,




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