> Critiques > Labellisés



La musique est un jeu, un plaisir même quand DJ shadow et son album séminal sera pour cinelux un reducteur de tête. Comme pour s’affranchir de l’interdiction (the butter and the milk) ouvre avec un rythme sous le principe du ballon de basket, mais ballon trempant dans un bain de gomme intelligente donc rendant coup pour coup mais aussi doué d’un humour débordant. L’ombre de Tortoise flotte aussi au-dessus de (hydrocephalus / rob), une tortue élastique et joueuse, éclairante et séductrice. La sensation poignante d’assister à la naissance d’autre chose de vampiriser les sens. Avec un tel morceau on touche parfois à la sensation d’être dieu. La musique donc comme un jeu (rob tepr remix) , un billard dont le bonheur est de faire sortir les boules, non pas pour le score mais surtout pour le jeu, frôler la sensation d’infini. Face à ce gouffre temporel la batterie comme catharsis à la gravité. Une porte est étouffante, dark est étouffant, ce morceau imprime dans le sang les battements d’un autre cœur, celui de quelqu’un en phase de stress intolérable. Les pieds dans un bain électro (hollis), cinelux joue avec des bulles de savon, un verre de Moloko dans la main histoire d’oublier et de créer une installation organique (Hydrocephalus enjoyment), donnant la sensation d’être là encore au moment de la naissance de tout. Cinelux c’est le reportage du point de départ. Profiter des méandres sonores enlacés pour catapulter des idiomes venimeux et dérangés. Puis quand la page sera tournée cinelux ne sera pas à un revirement, condamnant le jazz (infraland) à cohabiter dans une rue chaude. Un supplice que le jazz transformera comme sous l’effet de syndrome de Stockholm en prise d’otage adorée. Face à ce spectacle Dj shadow respire et cinelux filme l’air sortant, décuplant les forces qui montent dans le bras pour entamer une dance à la Richard d James. Ne sachant plus où nous habitons il sera temps de clouer définitivement la journée avec l’élite (une porte), un délire festif et syncopé, une exaltante manière de définitivement remettre en place ses cervicales. Une boucle irréversible sans passage dans un tunnel, mais dans un abîme de réflexions existentielles. A hypnotiser l’hypnotiseur, à fanatiser un saint. Je suis un saint, et vos auréoles vont pousser.




 autres albums


aucune chronique du même artiste.

 interviews


aucune interview pour cet artiste.

 spéciales


aucune spéciale pour cet artiste.