L’entrée en matière est plutôt délicate. Cerberus shoal est un groupe atypique, expérimental. Et le premier morceau de ce disque, Apatrides ressemble à un morceau de the polyphonic spree ayant pris quelques tonnes d’acide. Alors dire que le résultat nous satisfait est un bien grand mot, le titre frôle même l’ennui par moments. Mais une fois la première piste passée, on se dit que le groupe se met en place, il nous donne de superbes moments, comme ces voix féminines emmenées par un accordéon sur Mrs Shakespeare Torso. Apres une chanson de près de 13 minutes où le groupe nous la joue pop song psychédélique, parfois proche de la comédie musicale Hair mais avec quelques champignons dans la tête, le groupe retombe dans des travers obscurs avec A Paranoid Home Companion (Intermission), ou un dialogue de sept minutes entre une voix déformée et une voix normale. Alors forcement on ne peut que penser que ce groupe est fait d’hommes un peu fous. Cependant le reste du disque est plus académique, si je peux utiliser ce mot pour qualifier cerberus shoal. Donc quand on arrive à la fin de ce disque, on ne sait quoi penser, tant ce disque possède des hauts et des bas. Mais les hauts sont assez exceptionnels pour penser que ce disque vaut le coup et puis ça faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu un disque psychédélique, expérimental, même the olivia tremor control n’avait pas osé aller si loin. Un conseil en tout cas, ne prenait rien avant d’écouter ce disque, il est déjà bourré de produits hallucinogènes. Je n’ai pas totalement décollé mais ce qui apprécieront décollerons à coup sur.En vous remerciant.