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Derrière ce nom de groupe comme sortit des entres de l’Angleterre victorienne, dans une allée d’une fête foraine ou le brouillard semble trouver un lieu de résidence parfait, entourant l’atmosphère de ses baraques avec ses Freaks, ses manèges de la peur, ses bouges minables ou l’on sent la bière et la sueur froide des lendemains qui déchantent.

Derrière ce nom se cache Michel Le Faou, auteur compositeur et multi instrumentiste. Il serait confortable de parler de l’univers de Tim Burton, sauf qu’ici les enfants n’ont pas vraiment le droit d’entrer, les monstres ne sont pas drôles, et la mort rode sur des proies qui ne pourront lutter, car la fin est inéluctable. Le supplice est intenable, mais dans ces chansons, The Enchanted Wood le magnifie.

La musique de "Monster Parade" elle est obsédante et raffinée. Les mélodies sont jouées avec une précaution absolue pour ne rien casser de la magie (noire ? ) de l’instant. Elles sont posées sur une atmosphère toujours prenante sans jamais prendre le devant, elle est là, elle influence notre écoute, mais ne prend pas le pas sur des chansons qui se donnent assez facilement.

S’il y a un bémol sur cet album, car il aura la bonne, ou plutôt la mauvaise idée d’ouvrir le disque, par « The Ogre at Midnight ». Si il parle d’un monstre à la Shrek, il aurait peut être pu se dispenser de cette voix surjouée qui aurait pu nous faire quitter le disque aussi rapidement que ces premières minutes.

Mais dés les premières secondes de « Children of Solitude » Michel Le Faou lève ce masque pour nous faire rentrer dans des morceaux à couper le souffle. La chanson « Death Is Knocking At Youre Door » nous proposera même une connexion étrange avec le Talk Talk d’avant les arbres, celui de « Renée ».

Entouré d’amis tels que Fordamage, Leo88Man ou encore Laetitia Sheriff, The Enchanted Wood fait preuve d’un sens de l’accueil assez terrifiant, nous faisant tourner tel Elephant Man contraint et forcé de faire rire le prolétariat victorien de Lynch, nous emmenant dans les serres construites par un Nick Cave diabolique.

« Monster Parade » est probablement un hommage aux Freaks que nous devenons, apeurés que nous sommes par une mort inéducable qui frappera un jour ou l’autre à notre porte. Un disque fantastique, une caravane de l’étrange.




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