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Etonnante rencontre que celle que je viens de faire avec ce tourangeau. Derrière une porte vitrée il semble regarder le monde avec œil bienveillant sans être dupe de la dureté du dehors. Mais son ambition à lui est de rendre tout beau, quitte à se prendre les pieds dans le tapis de cette ambition bien naïve quand on est de l’autre côté de la fenêtre. Sauf que la quinzaine de minutes que nous avons passé avec lui nous ont enveloppé dans quelque chose de diffèrent, de suavement caressant.

Comme le dit le dossier de presse nous croisons beaucoup de styles dans ces 4 titres, allant de la pop à l’americana au classique en passant par la musique concrète. Certes c’est hyper ambitieux, mais premièrement cela ne se ressent pas, les césures n’étant pas de son monde, mais surtout cette voix douce venant de nulle part nous emporte avec elle, quitte à ne même plus faire attention à ce qui passe de l’autre côté de la vitre. C’est sautillant, juste ce qu’il faut, c’est froid juste ce qu’il faut pour ne pas trop nous monter dans des températures dangereuses pour nos corps, c’est doux pour que l’on s’y repose, on s’y sente en sécurité comme dans un couffin que l’on ne quitterait plus depuis notre naissance.

Pierre Mottron aura donc réussi deux performances, faire cohabiter une poésie subtile dans un univers électro et surtout faire baisser une température caniculaire (chronique écrite en Juillet). Une belle rencontre.




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