Je ne vais pas essayer de me mettre toute la ligue féministe sur le dos, quoique pouvoir refaire la mâchoire d’Isabelle Alonzo me séduit autant qu’une plâtrée de matriciana cuisinée par mon épouse. Mais voilà « Planta » dernier album des CSS, est aussi le premier sans le seul mâle de la bande, Adriano Cintra, qui ne pourrait d’ailleurs que difficilement être raccord avec cette pochette qui ravira le très gentil animateur de rendez vous en terre inconnue, le genre de type à vous dire merci si vous lui marchez sur les pieds.
Bref Adriano Cintra est parti, et CSS est devenu un groupe de filles. CSS est devenu aussi un groupe commun, qui arrivera à nous sortir de notre torpeur grâce à la température extérieur, voyant en « Planta » une version sympathique, plus « inde » de la lambada mais guère plus.
Il faut dire que je n’étais déjà pas convaincu par la hyper de leur premier disque « Donkey », voyant en eux le Garbage d’une nouvelle génération, avec les sexes inversés. Ici ce sont les femmes qui commandent, et contrairement à Garbage le sexe faible, qui ici est le fort s’est cassé pour aller chercher une musique plus fine que « Planta ».
On pourra toujours passer « Into The Sun » sans que l’assistance nous fasse la peau, mais « Planta » reste dans son ensemble un disque mollasson, un disque fainéant (« Girlfriend »semble échapper au naufrage), une série Z brésilienne, un disque manquant de, comment dire un truc que Adriano a plus qu’elles, vous savez le truc qui pour certaines personnes est vulgaire mais qui sert à nous rester droit et avec l’envie d’avancer..l’imagination. Plantage.