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Dans le genre « on connait par cœur mais on adhère », Swearin’ se pose là. Issu de Brooklyn, ce duo rend hommage (ou bien pompe sans vergogne mais avec une certaine classe) le meilleur de l’indie-rock 90’s. Amis shoegazers, ce disque revisite votre discothèque adorée : au choix et selon les goûts de chacun, vous allez y entendre des bribes pixisiennnes, du flegmatique façon Pavement, du lourd tendance MBV (époque « Isn’t Anything »), voire même du caricatural évoquant les jeunots Smashing Pumpkins.

A la première écoute, on se dit que tout ceci n’est pas raisonnable, qu’il est tout de même bon de tourner la page et de vivre à son époque. Mais on perçoit néanmoins une telle sincérité, une telle maladresse dans le copier / coller que l’on ne peut s’empêcher de prendre Swearin’ en sympathie. De même, dans le genre revival 90’s, la paire Allison Crutchfield et Kyle Gilbride assure aujourd’hui bien mieux que certains de nos espoirs 2011 / 2013 ayant depuis extrêmement déçu (au hasard : Ceremony, Dum Dum Girls).

Aucun titre de « Surfing Strange » ne sort conséquemment du lot, mais là n’est pas l’intention du groupe : en bonne tranche nostalgique, ce disque devrait émouvoir les anciens partisans du « 36 15 Lenoir » et des couves JMC / Nirvana / Pixies des « Inrockuptibles » trimestriel… Et même si l’on sait bien que trois écoutes seront largement suffisantes pour faire le tour de ce disque, « Surfin Strange » colle plutôt bien à l’habituelle apathie suivant les fêtes de fin d’année trop alcoolisées. Comme dirait ma thérapeute lorsqu’elle me prescrit de quoi m’envoyer en l’air : recommandé à petite dose.




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