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ADA, c’est une belle équipe !!!! ADA, c’est une fine équipe !!!

ADA ? c’est bien entendu Gerald et son enthousiasme débordant qui nous motive à faire toujours plus et mieux... Et pourtant, on n’est pas cher payé... Tiens, d’ailleurs, on n’est même pas payé... Euh Gerald, excuse-moi...Bon d’accord,on verra cela plus tard....

ADA, c’est d’abord de belles valeurs... Comme celle de vouloir partager la musique d’artistes aux horizons divers sans snobisme, sans esprit de querelle de clôcher, sans pose condescendante...

ADA, c’est une belle équipe !!!! ADA, c’est une fine équipe !!! Guillaume Mazel et sa poésie à la générosité irrradiante, Jean Thooris et l’humanité qui transpire par tous les pores de ses mots, l’ami Jean-Louis Prades et son humilité rayonnante....

Et Yan Kouton, l’autre brestois de l’aventure A Decouvrir Absolument, toujours là quand on a besoin de lui !!!

Si je vous écris ces quelques mots du fond de mes nuits, je le dois à Yan....

Parlons coulisses trente petites secondes.... Yan, il y a quelques jours, est contacté par un agent de presse qui lui transmet un lien pour l’écoute de Cheval Blanc... Et là, dès la première écoute, Yan sait que cet album est pour moi... Il le dit à la chargée de projet qui m’envoie un message illico en me disant venir de la part de mon collègue chroniqueur.

La seule mention de son nom fonctionne chez moi comme un Sésame car j’ai compris depuis bien longtemps toute la pertinence dans le jugement du monsieur... C’est donc avec fébrilité que je lance l’écoute de cet artiste... Et là, c’est le choc....

Bon dieu que c’est beau !!! Voila ce que me martèlent les notes de piano de Jerôme David Suzat... Mais dans mon empressement, je ne vous ai même pas présenté Cheval Blanc...

Non, je ne tomberai pas dans la facilité du Cheval Blanc d’Henri IV car de toute façon, là, on a la réponse, le cheval blanc est rouge... Ceci étant dit, passons à l’essentiel...

Construits autour d’un piano minimal, ces huit titres sont de ces fulgurances qui hantent longtemps...

"Il faut écrire lentement le nom des gens que l’on aime imperturbablement, indiscutablement, indispensablement"

"Le poème lent", ce titre inaugural, est de ces sentences qui échappent au moralisme, à la candeur et au grand discours stérile... C’est la sentence des condamnés à vivre malgré tout et tous...

Je crois entendre des échos du "She sings to forget you" de Peter Milton Walsh (The Apartments) dans ce lyrisme maîtrisé et pudique...

Il y a cette voix imparfaite qui se fêle, qui se brise, qui se défausse et évite les masques et les tromperies ("De l’amour").

Dans les joyaux de l’année 2012, il y eut cette splendeur qu’est "Mid Air" de Paul Buchanan (Ex Blue NIle) tout en dépouillement... En France, peu de gens osent chasser sur ces terres...

Jusqu’à présent, je ne voyais que le collectif d’Angers, A Singer Must Die à citer dans le registre plus orchestré des Blue Nile... Désormais, il faudra compter sur Cheval Blanc, pendant du penchant plus dépouillé de l’écossais... Ce Cheval blanc qui provoque l’émotion à l’os, sans artifice, qui accepte de se révéler avec ses défauts ("I love you so much")... Ce n’est sans doute pas sans raison que ces huit titres portent le nom de "Rouge" tant il est question ici d’organique, de palpitant et de frissonnant...

Ce n’est sans doute pas sans raison que ces huit titres portent le nom de "The Art Of The Demo Vol 3" tant on sent dans ces notes une volonté d’authenticité, de se montrer à nu, sans maquillage...

Il est des artistes qui provoquent le malentendu... Qui comprit par exemple le geste désespéré de Nino Ferrer, auteur de bulles d’optimisme comme "Mirza" ou "Le Sud"... Nous devions avoir oublié la tendance naturelle du monsieur pour les marges...

"Alcool" me rappelle ce Nino Ferrer moins simple qu’il n’y paraît... D’ailleurs, l’univers de Cheval Blanc est de ces univers en trompe l’œil, aux apparences trompeuses...

Là, on croit croiser Guillaume Apolinnaire ou Stéphane Mallarmé pour finalement être plongé dans la sêcheresse rêche de nos jours du quotidien ("L’assassin").... La musique de Cheval Blanc est une musique de frontières, entre peinture de l’intime et errance dans l’ailleurs des souvenirs ("Oublies-tu ?")

Le propos est resserré, chaque mot pesé, chaque attention atteinte, chaque insulte contenue ("Garce")...

Comme une gomme qui efface l’espace, comme des ratures sur une page trop blanche, comme l’addition de ses rancœurs que l’on donne...

"Rouge", c’est ces instants où les paradoxes sont assumés et enfin acceptés... La musique de Cheval Blanc est une musique de cet instant avant l’hésitation, avant la décision... De ces moments d’inconfort où l’on sait que tout changera ("La séparation")

"Rouge", c’est un univers en trompe l’œil, à la fausse linéarité, comme une ode à la monotonie bienveillante, à l’immobilisme actif....

"Rouge", c’est ces instants où les paradoxes sont assumés et enfin acceptés...

Alors, oui, participer à ADA, rien que pour cela, comme disait ma grand mère quand elle avait 20 ans, c’est bath !!!

Comme dirait Henri Garat, "Avoir un bon copain" comme mes amis chroniqueurs chez Ada, comme Yan Kouton qui vous conseille de telles sensations comme celles ressenties à l’écoute de "Rouge" de Cheval Blanc et ben c’est méga bath....

Merci Yan

http://www.bruitblanc.fr/?page_id=2014




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