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Viens mon garçon, oui toi le lecteur d’ADA. Nous écrivons pour une frange plutôt branchouille de la population qui consomme de la musique comme un poivrot descend ses litres de rouge, à ceci prêt que toi tu fais trop attention, et que tu ne laisses rarement l’accident te renverser. Viens donc, et écoutes ce EP de Bosco Delrey. Si tu ne réagis pas dés les premières secondes de « Egyptian Holded Up » nous ne pouvons plus rien pour toi. Ton avenir est à chercher dans une idéologie castratrice, dans une forêt inhabitée, inhospitalière ou dans les bras d’une manifestante contre le mariage gay, un peine à jouir qui te diras que de toutes les façons le bonheur c’est trop sale, que l’amour c’est fait pour les beauf et que la joie c’est super vulgaire.

Bosco Delrey lui ne s’embarrasse pas de tout cela. Il signe un disque évènement sur le label de Diplo, mais qui par amour vient s’installer à Paris, et enregistre ses premières chansons pour un label Belleville Music. Bosco Delrey nous veut du bien, souhaite nous apporter du bonheur, de la joie sans faire tourner les serviettes, mais en invitant le meilleur des années 60, revisités sans être dénaturées (la pochette est un exemple extraordinaire de sa faculté à maitriser son sujet). Sans vous raconter ma vie à m’instant même où j’ai appuyé son le on pour écouter le disque, j’ai lâché ce que j’avais dans les mains, j’ai attrapé la main de mon épouse qui elle même c’était délestée du plat qu’elle cuisinait, et notre fille elle envoya sa Barbie faire une pirouette pour mieux entamer une disque tout en glissade et en gestuelles nous rappelant les meilleurs épisodes d’Happy Days. Avec « I Wonder So » vous en prenez pour une seconde salve de rythmique joyeuse, de guitare vintage se promenant comme un jouet en bois qui aurait la tête fixé par un ressort, le tout portant un chanson qui s’amuse presque d’elle même, se faisant des farces avec une classe folle. Avec « Skippin Like a 45 » le noir et blanc semble couvrir l’horizon, les jupes se font plissés, les bananes couvrent le front des jeunes hommes en cuir, et Bosco Delrey porte la chaussette blanche avec classe. En finissant avec « Lye On the L.I.E » Bosco Delrey pourrait ouvrir la porte à une comédie musicale dans laquelle il serait le héro, l’histoire d’un musicien qui par amour a préféré jouer avec la difficulté plutôt que de se suffire d’un avenir déjà doré, il aime le noir et blanc, les teintes contrastés et rythmer nos vies avec des chansons anti morosités. Vive l’amour à la française.




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