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L’expérience du vieux briscard que je suis, me fait souvent dire ou faire le contraire de ce que je pensais ou faisais à 16 ans. J’adore prendre une douche, je n’ai plus d’érection en voyant Sabine Azéma, et surtout je laisse plus longtemps la brioche gonfler le long d’un radiateur avant de l’enfourner.

Dans 20 ans, les membres de Nothing For Breakfast (3 italiens et un américain fils d’un universitaire américain installé à Florence) se diront, mais pourquoi avons nous décidé de livrer le fruit de notre rencontre si neuve (il y 5 mois) dans un gros EP de sept titres. Sans aucune ambition au départ, autre que de faire de la musique ensemble, les 4 n’avaient pas encore assimilés des références évidentes qu’ils gravaient déjà dans le sillon d’un disque des chansons qui sont comme autant de vignettes que nous collons sur un frigidaire, avant de le regretter la semaine suivante quand les copains inspectent la porte de celui et y voient l’autocollant de la Vache qui Rie pour la coupe du monde 2014 avec Samir Nasri ou Gourcuff.

Le disque est bien foutu, les amoureux d’une pop rock allant de Franz Ferdinand aux Strokes en auront pour leur petite émotion, mais les vieux briscards comme moi se diront que la jeunesse passera, et qu’elle sera effrayé dans 20 ans en réécoutant par exemple cette reprise de « Drain You » qui me ferait aimer une reprise du même titre par les enfoirés, c’est dire. Un potentiel à cultiver et à laisser pousser lentement.




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