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Un deux trois, trois jolis titres, trois jolis titres de soufre et de coton qui surnagent des agressivités sur des sucreries. Un deux trois atouts majeurs dans la paume de la main, Trois atouts déjà là, a peux de savoir être utilisés pour gagner toute mise, trois atouts inégalables et vainqueurs sur la bonne table, dans le bon endroit. Une voix dont la beauté féminine et enfantine brode des ironies violentes sur des lancinantes guerres dignes des chaos de Marquis (vous savez de qui je parle), voix des throwing, des Cranes qui jouent de l’ambigüe entre calmes plats et tempêtes, entre vice et virginité, mais résolument brulante, violente, radioactive. Deux, la cohérence de la musique, rock de fond, avec le point juste de saleté pour tacher les lettres, avec cette répétitivité qui la rends a la fois agaçante et éternelle dans nos nerfs, poids lourds sur routes malsaines qui n’a pas peur de prendre un envol de temps en temps, dans le romantisme d’un ciel (nuageux, et puis clair, nuageux, et puis clair…), empreints de désordre cinglants et rythme hypnotiques. Trois, l’idée lumineuse que la musique et la voix peuvent vivre un domaine de chaque chanson, a tour de rôle, tour a tour, cédant l’un la place sur le trône a l’autre, joutant parfois sur la même plaine, le même champ de combat, le même chant de guerre.

Quatuor a deux tête, mots et sons, fils de ces terres de troubadours qui étaient bien plus que des chantres, sinon les gardiens des politiques incorrectes et de l’unisson universels, effluves gothiques comme les années obscures, des sounds undergrounds de vieux garages et scènes enfumées, et cette touche de futur qui attire déjà les lendemains. Férocement créatif, Alpage a l’intelligence du marathonien, la lucidité du temps et tempo, la sagesse de l’utilité de chaque son, a chaque moment, en trois instants, un deux trois, sans plus pour l’instant, pour ne jamais trop gâter l’ouïe, car il y a un plaisir impur à s’égratigner sur cette voix et graviter sur ces musiciens, qu’on soit tendre ou farouche, l’agneau, ou le loup. Invasion, la plus facile d’écoute, sans doute, cache son jeu entre jardin d’enfant et marche militaire, dans un son presque live, un direct soignée d’effet studio, entrant calme et rugissant tout de suite , comme un démon sous la peau, Our sun pèse plus rock, plus blues, dessinant une ambiance glauque, plombée, ou survole parfois la lamentation de l’aérienne chanteuse. Mirroridor a ce coté western sans âge, ces longues routes de voitures poussiéreuses où la radio éloigne le somme dangereux de riffs et petites pointes de voix presqu’inaudibles dans un tourbillon nerveux digne des pires colères Warpaint et des meilleures transes d’alcool de Nick Cave et ses maudites graines. Ajouter un quatrième atout a peine montré, comme ce joker, l’as dans la manche, car un concert de ce quatuor toulousain doit être une véritable messe noire, un état psychologique entre furie et onirisme, on le sent là, a fleur d’Ep., dans chaque recoin de basse, dans chaque angle de guitare, dans les rythmes galériens, et la voix omniprésente, même dans ses silences.




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