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Oh le bon disque que voici ! Joel Gion, le tambourin fou du Brian Jonestown Massacre et guitariste / chanteur des Dilettantes, publie un album qui lui ressemble : marécages psyché façon Anton Newcombe, résurgences shoegaze (ou punk), mélodies foutraques mais prenantes, dérives déconnes et invasions introspections… « Apple Bonkers » ne prendra guère en traître les admirateurs du BJM. La méthode musicale, certes éprouvée mais terriblement efficace, est ici la même : une gratte acoustique qui donne le rythme, des effluves électriques qui fixent le principe mélodique, une voix délicatement bercée par une distorsion au rendu 60’s…

Disque de rock à l’ancienne, suffisamment personnel et sincère pour ne pas sonner trop vintage, « Apple Bonkers » est surtout une collection de chansons entre potes : s’il semble évident que chaque composition porte l’empreinte de Joel Gion, on sent néanmoins les soirées bœufs (et arrosées) entre celui-ci, Matt Hollywood, Pete Holmstrom et Jason Anchando… En ressort un album détendu, futile et profond, un album sans gras. Qu’il puise dans les Stones ou s’apparente parfois à un Noel Gallagher en mode Sveltesse, Joel Gion écrit toujours avec une poignante modestie : « Apple Bonkers » est le disque d’un mec cool qui refuse de se prendre la tête et n’envisage aucunement de caracoler au sommet des charts. Là n’est évidemment pas le but. Au contraire : sans pression, simplement motivé par le besoin de coucher sur bandes une suite de chansons lui tenant vraisemblablement à cœur, Joel Gion se fait plaisir mais n’oublie cependant jamais la satisfaction attendue par ses nombreux fans. Un disque enthousiaste par l’un des musiciens parmi les plus amicaux de l’époque (le genre à boire des bières en compagnie de son public après un concert)… On s’en doutait, « Apple Bonkers » le confirme : Joel Gion est un type bien.




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