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L’on sent derrière la force, la tendresse…Un passé de feu. Electrique et punk. Qui suinte comme un brasier mal éteint. D’un corps sensible. Tendu, traversé de souvenirs, d’espoirs, d’images d’une poésie dure et sombre, qui soudain se fait délicate. Libérant une beauté âpre, infusant un romantisme noir qui tutoie des univers illustres. Qui parle de fuite et d’amour, de voyage, d’échec, de renoncement et de renaissance.

Et que l’on retrouve dans cette démarche, cette sensibilité, ce qui fait la noblesse des œuvres rares de Vic Moan, certaines inflexions évidentes de Lou Reed. Enfin, toute cette musique qualifiée de rock adulte. Dans ce que le terme a de plus beau, de plus précieux. Depuis le Velvet Underground, depuis qu’à côté de la pop, de son éternelle adolescence, est apparu un autre versant du rock. Autrement plus intéressant et profond. La voix singulière et magnétique de Fred Signac, qui le place d’emblée aux côtés des plus grands auteurs/interprètes français (du magistral Reggiani à l’immense Marcel Kanche), cette voix enrobe et magnifie les textes sublimes de Joël Rodde. De superbes textes... Comme on coupe la lumière" ... qui s’entrelacent avec ceux de Fred Signac ... "homme de pierre et voix de velours" ...

Tissant des morceaux majeurs, des chansons bouleversantes, dont l’intensité subtile et rêche emporte vers ce lieu où la langue française rencontre Léonard Cohen, et cette électricité qui la transcende et lui donne enfin la puissance et la beauté inquiétante, toxique, qu’elle mérite. … « Poésie électrique », ou la quintessence de ce que la rencontre de l’écrit et de la musique peut donner.




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