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Aucun copinage dans cette chronique. Et pour cause : avant de jouer avec Herissonic et les excellents Le Manque (le duo réaliste fondé par l’écrivain Christophe Esnault et le multi-instrumentiste Lionel Fondeville) le 20 février dernier au Mans, je connaissais finalement très mal les compositions des premiers. À peine quelques liens glanés sur Youtube ou diffusés sur Radio Alpa… Insuffisant pour pleinement comprendre l’univers d’Herissonic, de quoi néanmoins attiser une grosse curiosité. Il faut dire que Hugues Henry (au chant et aux arrangements) distillait ses morceaux de façon éparse, comme des instantanés existentiels lâchés au hasard de la Toile.

À croire que leur sublime concert (et l’engouement général) incita les Manceaux à remettre un peu d’ordre dans cette pléthorique production. D’où, aujourd’hui, un véritable premier EP, « Un Beau Jour » au nom approprié. Ici, « La Violence » (titre d’ouverture) est sous-jacente. Elle se devine mais possède suffisamment de recul, de sagesse humaine, pour se laisser canaliser – le langoureux plutôt que la complainte. Il y a du Mendelson chez Herissonic, mais un Mendelson qui verrait Pascal Bouaziz donner sa propre définition de la pop. De même, le chant suave et câlin de Hugues Henry érotise mots comme tournures lexicales, renvoyant ainsi au torve Murat du « Manteau de Pluie » (avec des guitares).

Quatre titres hésitant entre l’ombre et le soleil, quatre berceuses électriques auxquelles il faudra rajouter « Le Chant des Vautours » (présent sur la compilation « septembre-décembre 2013 » de L’Excelsior – organisateur de concerts à Allonnes).

Herissonic, comme le hérisson, pique un peu mais cajole beaucoup.




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