Do make say think a toujours été un groupe à part. Un groupe auteur de deux grands disques goodbye enemy airship the landlord is dead et and yet and yet. Deux disques fondamentalement différents, offrant pour le premier un voyage spatial, dans des contrées lunaires, un disque magnifique marqué par le génialissime, goodbye enemy airship. Quant à and yet and yet, il marquait un retour sur terre, fait de boucles hypnotiques, d’ambiances plus joyeuses. Un grand disque également. Winter hymn country hymn secret hymn, pour ne pas déroger à la règle est différent de tout ce qu’ils ont déjà pu faire. Ce disque, à l’artwork superbe, une fois n’est pas coutume, transcende tout ce qui a pu être fait jusqu’ici. Oubliez tous les fondamentaux que cette musique a pu vous inculquer. Car do make say think est en train de réinventer ce genre, le groupe n’a plus d’égal, il est désormais tout seul sur son piédestal. Et il n’est pas prêt d’en descendre. Winter hymn country hymn secret hymn est un joyau. Un disque rare dont seuls les plus grands en sont capables. Un hymne justement, à la beauté, au groove (et oui ca groove aussi), aux musiques et non pas à un seul style. Car do make say think sait tout faire : le disque est divisé en trois parties distinctes (marqué par les trois vinyles ou chaque vinyle correspond à une phase). Chaque partie possède sa propre identité, une partie jazzy, avec beaucoup de cuivres, une autre plus rock avec le morceau final Hooray ! Hooray ! Horray ! presque digne d’un morceau de broken social scene et enfin une partie plus aérienne marquée par le morceau du disque le superbe fredericia, et sa basse qui nous fait remuer le popotin. Trois parties pour un disque uni, paradoxalement, trois parties toutes aussi sublimes, trois parties pour un chef d’œuvre, tout simplement. Do make say think pose avec ce disque les bases d’une musique inédite, dont beaucoup de gens feraient bien de s’inspirer. Il est souvent plus difficile de trouver des mots pour qualifier un disque hors du commun, car ce disque est hors du commun, fait de rage, de beauté, de sensualité presque, qu’un disque moyen. Do make say think nous emmène loin, dans un rêve éveillé. On avait toujours souhaité pouvoir écouté un tel disque. Et on se dit finalement que le rock n’est pas mort, que la musique continue son bonhomme de chemin et que do make say think y est pour beaucoup. Indispensable, indispensable, indispensable, indispensable, indispensable… En vous remerciant.