Une formation qui démarre son premier EP par un titre intitulé « Carrie White » mérite toute l’affection du monde. Car en sus de rendre hommage à la plus belle des reines de promo, les parisiens The Barbershop, à l’instar des formidables Ghost Friends il y a quelques semaines, proposent une noisy-rock qui ne connaît guère la baston. Les grattes peuvent bien rugir, qu’importe : la souplesse prédomine, le cool supplante la colère. À la fin de l’olympien « Rocket Rock » par exemple, l’auditeur s’attend à un long crescendo façon « Instant Street » ; mais le quintet, intelligemment, préfère rester à hauteur humaine. The Barbershop : un peu les nouvelles chansons que The Rakes n’écrira malheureusement plus ; endiablées mais profondes, vives mais avec une cicatrice exhibée en gros. Pour tout dire, cet aspect freak, on ne voit que lui : influence série B, musique teen qui patauge dans le sang - comme une étrange association entre les films de John Hughes et les premiers De Palma.