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A quoi çà tient la rencontre avec un disque dont on sait qu’il aura une place un peu particulière dans les semaines et mois qui suivent sa première écoute ? Parfois à un article lu, à un bouche à oreille positif autour de l’auteur (ici le suédois Jens Kristian Mattsson aka The Tallest Man On Earth) qui attise la curiosité ?

A un artwork encore plus réussi que les précédents (série de beaux paysages vastes et ouverts qui ornent la majorité de ces disques jusqu’à présent) avec cette silhouette mystérieuse dans la pénombre en arrêt devant cette maison grise et banale, l’ensemble évoquant l’affiche de « Simon Werner a disparu » de Fabrice Gobert film sorti en 2009 et dont Sonic Youth avait signé une BO impeccable ?

Parfois c’est le plaisir rationnel de voir l’évolution d’un artiste qui, tout en conservant ses bases de songwriting folk (voix / guitare acoustique / arrangements sobres et minimaux) notamment sur « Singers », « Seventeen », « Beginners » ou la belle balade « Little Nowhere Town » et qui enrichit, ouvre, tente des choses comme notamment sur « Timothy », « Sangres » ou peut-être encore plus sur le titre éponyme de l’album « Dark Bird Is Home » et son final enlevé et libérateur.

(…)

And suddenly the day gets you down

But this is not the end, no this is fun

Still a tower’s in the valley

Still winds down the stream

Still we’re in the light of day

With our ghosts within

(…)

No this is not the end and no final tears

That will lead to show

I thought that this would last for a million years

But now I need to go

Oh, fuck

Et parfois, il suffit d’une chanson, une seule. Une chanson qui vient vous attraper, de manière un peu irrationnelle, au détour d’une nuit d’insomnie caniculaire du mois de juillet et qui vient taper là, vous voyez ?

Mais si vous savez bien : oui, là, un peu à gauche….ce point là, oui, juste là qui déclenche de drôle de réactions : les poils qui se hérissent sous l’effet du frison qui vous traverse, la gorge qui se serre, la vue qui se trouble doucement, et ce truc qui roule sur votre joue…

et là vous savez, que dorénavant, à chaque écoute, cette émotion là vous n’y couperez plus. Jamais. Et vous y reviendrez, (pas n’importe comment, pas n’importe quand) volontairement, vous y frotter sciemment, vous y ressourcer, vous libérer aussi…

« Fields of our home » fera partie de ma cuvée 2015 de « ces chansons là… » et fait (à elle seule, oui, je sais çà semble frivole) que « Dark Bird Is Home » aura compté en 2015 .

« So you honestly believe in me

Though I wake up every night, oh

And I’ve been dreaming of a second rush

While the first one leaves your eye

What if you’d never been through lies,

Young sorrow, Wailing loans

What if you’d never seen through that

To the fields of our home

Always rumours of a flame in town

Not by parents ever traced, no

Just a part of what we do out here

Subtle early, vicious late

What if I’d never been through finds

Of sorrow, wailing loans

What if I’d never seen through that

To the fields of our home

When all falling down is just the travelling need

Of a wave

And the burn of salt in the cuts come around

Heal again

There was always racing on that crossing street

Where you’d land on quiet heels

Will there ever be a sane time to

Let them know how walking feels

What if we never see through crying tomorrows,

Wailing loans

What if we never see through that

To the fields of our...

The more we believe in these frozen grounds

Suddenly hunger disappears

Will we fall as we run with our closing eyes

Is this a lifetime or some years ? »




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