Herzfeld a 10 ans, et pour fêter l’occasion, le label strasbourgeois à l’impeccable catalogue (Loyola, Original Folk, Philippe Poirier, KG, Thomas Joseph, etc.…) et aux élégants boitiers cristallins, nous offre en cadeau le troisième album de A Second Of June.
Le trio composé de Elsa Lion, Gregory Peltier et Olivier Stula en 2011 nous avait laissé sous le charme nocturne de « Psychodrama » et une participation au volume 24 de nos compilations avec Gallery.
Derrière le bel artwork tout en nuance de couleurs pastelles, Pastel Palace ouvre ses portes sur un Naughty Boy porté par des claviers lunaires et le charme enjôleur des voix de Elsa et Gregory et amorce une mue dans les compositions du groupe : plus de lumière et une orientation pop, voir très ouvertement dansante comme le démontre rapidement Fan The Fame. Cette faculté réjouissante trouvera un peu plus loin des échos dans des morceaux tels Stargazer
Why Do I ? constitue un de ces titres obsédants où l’évolution de la composition rythmique et le dialogue que les deux voix tentent de nouer se complètent à merveille et offre une équilibre touchant entre irréversible mélancolie et tension sourde et contenue.
(…) Why Do I dance alone away from lights ? (…)
Why do I become so boring to your eyes ? (…)
I just can’t believe you’re so shy (…)
when you dance away from lights (…)
Cet équilibre tenu sera également présent dans la seconde moitié de l’album par exemple sur X Ray Shot.
Le sublime Liar offre une autre preuve de l’inclinaison romantique du groupe et offre ce qui pourrait être un de plus belle balade dream pop de l’année (ou plus simplement, un slow imparable. Testé. Approuvé par ADA pour vous.)
(…) i’ve always been a liar oh my love, my end is near
I’ve never been a lover, oh, my god it seems so clear (…)
Dans les derniers étages de son palace pastel, A Second Of June nous irradie avec Aloha qui repousse les limites de la sunshine pop, signe avec « Vera » une pop song impeccable tout aussi lumineuse avant de nous raccompagner à la porte au rythme habillement mélancolique du très beau You’ve Always Been a Ghost. Une seule envie : y revenir, vite et souvent !