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Il n’y pas de hasard. Ou plutôt des rencontres pleines d’évidence. Comme celle qui fait que Air Wave vienne prendre la suite de A Movement of Return et Nezumi&(fox) dans la série Microcircuit du label Monospsone. Pour rappel, le principe est d’une simplicité, d’une évidence folle : pour le prix d’un disque, vous en recevez un deuxième à offrir, faire passer, partager.

Dans mon cas, les deux précédents ont repris La Poste plein sud, provoquant, une fois arrivés sur la platine du destinataire, l’occasion d’amorcer une nouvelle conversation sur la base d’un simple « t’en pense quoi ? Dément, non ? » qui finira bien plus tard et bien au-delà de nos simples affinités ou oppositions musicales initiées au tournant des années 2000.

C’est cela qui est au cœur de Microcircuit (*), l’idée même que la musique doit être une base d’échange, de découverte, de partage de nos émotions sur laquelle se crée certains de nos liens les plus forts. Bref, une conviction qu’il nous est difficile de ne pas relayer au sein de A Découvrir Absolument tant nous la partageons.

Il y avait peut-être cette idée de « re-tester » les liens qui les unissent quand les membres de Air Wave après plus de quinze ans de séparation se sont lancés dans la session live qui aboutira aux 7 titres qui composent Santa Teresa.

Le titre éponyme qui ouvre le disque lève rapidement les doutes. Le temps que l’appréhension initiale (guitare en tension sourde et distante, batterie tout en retenue) ne vole en éclat portée par un souffle libérateur et ascensionnel accompagné vers les sommets par des claviers tournés vers les étoiles.

Small Club accélère le rythme avec une intensité et une énergie primaire, instinctive, viscérale qui transpirera également sur Five Star Bottle et encore plus sur Le silence est d’Or II meilleur exemple de l’incarnation de ce son intense, puissant, de ce souffle euphorisant qui vous attrape et vous fait vous sentir invincible pendant 4’21.

Cette intensité de l’instant, que saisit avec acuité le très bel artwork réalisé par Stéphane Merveille, n’est pas la seule réussite de ce EP. En effet, sur les morceaux plus calmes We are disco ; Cosmopolitan la ligne claire et limpide des guitares et de la batterie faussement apaisée ouvre une brèche vers une vague d’émotion qui devient proprement renversante sur le sublime et imparable We are dancing Naked In The Grass.

Les 33 minutes de ce nouveau départ pour Air Wave sont simplement et proprement réjouissantes et addictives. Ne reste plus qu’à suivre avec attention les suites de cette reformation en n’espérant juste ne pas avoir à attendre de nouveau 15 ans.

(*) : La bonne nouvelle est que les microcircuits #1 et #2 sont toujours disponibles et chaudement recommandés. La très bonne est que le numéro #4 est en approche pour la rentrée. La question n’est pas tant de savoir s’il faut le commander, mais avec qui vous le partagerez.




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