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Croisée chez Water Babies et chez Sofia Bolt, mais également au côté de Julien Gasc, Clémentine March est une sorte d’OVNI, bien plus intrigante que n’importe quelle histoire sortie du cerveau malade des scénaristes d’X Files.

Longtemps résidente du Brésil et maintenant habitant à Londres, Clémentine, à l’instar d’un autre voyageur comme François and the Atlas Mountains, changent de langue comme un élu Républicain change de parti entre deux tours. Complètement libéré de toutes contraintes possibles, elle nous emmène dans son univers combinant dans le même morceau rythme chaloupé de Copacabana, rythmique hypnotique et stridente à la David Gedge et chant sans dogme à la Laetitia Sadier.

C’est ce chant qui sera le plus difficile à maitriser, mais ne présentant aucun signe d’un possible maniérisme, répondant à une liberté et une simplicité charmante (Terrain Vague serait une Brigitte Fontaine pas vraiment assagie, mais encore dans notre système solaire). Parfois inquiétante (Quiet Bee serait une belle pièce à inclure dans l’une des scènes des « Autres ») Clémentine s’invente un univers jamais dans la déraison, encore moins dans celui du déjà entendu, donc indispensable quand on aime entrer des univers nouveaux. Poussez cette porte et ne laissez pas filer Clémentine March, suivez là.




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